3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 17:58

En dépit du succès des blogs/wikis et réseaux sociaux internes, les canaux traditionnels de collaboration n'ont pas dit leur dernier mot. L'accroissement de la productivité reste un objectif clé.

L'e-mail, champion des usages collaboratifs

 

A l'heure où les réseaux sociaux internes d'entreprise, plates-formes de microblogging et wikis font plus que jamais parler d'eux, les derniers résultats de l'étude de Kelton Research commanditée par Avanade ne manquent pas de piment. Ainsi, ils montrent que les outils historiques de communication et de collaboration (e-mail, téléphone, espaces documentaires partagés...) sont loin d'être remisés au placard.

Au contraire même puisque l'e-mail arrive largement en tête (79%) des outils de communication / collaboration les plus fréquemment utilisés, devant le téléphone (63%) et les espaces documentaires partagés (45%). A l'inverse, on constate un taux d'usage inversement proportionnel à la modernité des outils : communautés en ligne, wikis et blogs sont utilisés au quotidien que pour respectivement 9%, 8% et 6% des répondants.

Les réseaux sociaux loin de répondre à tous les objectifs métiers

 

Afin de répondre à leurs objectifs métiers et faciliter leur travail au quotidien, plus des deux-tiers des personnes interrogées (69%) indiquent que la messagerie instantanée constitue un moyen très efficace d'y parvenir.  la proportion grimpe même à 78% au sein des individus exerçant une fonction de management intermédiaire mais chute à 55% pour celles dirigeants une activité dans une business unit.

En revanche, blogs et wikis sont à la traîne. Pour ces derniers, 42% des salariés appartenant au management intermédiaire pensent qu'ils jouent un rôle dans l'atteinte des objectifs métiers alors que seulement un responsable de BU sur cinq le pense.

Un réseau social pour caresser les salariés dans le sens du poil

 

Répondre aux attentes des employés et satisfaire à leurs envies. Tel est le premier bénéfice attendu de la mise en place d'un réseau social interne, devant celui de l'amélioration de la collaboration entre départements et du feedback employé. Un classement à prendre toutefois avec précaution, étant donné la proportion relativement faible du nombre de répondants. Sachant que près d'une personne interrogée sur cinq semble avoir du mal à identifier avec précision les bénéfices concrets, qualitatifs/quantitatifs aussi bien que financiers/non financiers à l'implémentation d'un réseau social.

Les technologies, précieuses adjuvantes de la collaboration

 

Si les outils collaboratif et de communication 2.0 sont encore loin d'équiper toutes les entreprises, ces dernières ne les dénigrent pas pour autant. Ces nouvelles technologies sont même très favorablement accueillies dans la mesure où près des deux-tiers des répondants indiquent qu'elles rendent la communication et la collaboration plus facile. A l'inverse, seule une minorité (5%) pense exactement le contraire. Pour autant, un tiers des répondants avance que ces technologies ne joue aucun rôle particulier dans l'optimisation de la collaboration dans l'entreprise.

 

Productivité et gains de temps en tête des leviers d'adoption

 

Les entreprises qui s'équipent en solutions de communication et/ou de collaboration ne le font pas pour la beauté du geste. Elles ont bien entendu une motivation profonde et chacune leur bonne raison de les mettre en place. Sans réelle surprise, c'est le désir d'accroissement de productivité qui arrive en tête des leviers d'adoption (64%), tout juste devant les gains de temps (63%). L'enjeu écologique, lui, semble être aux abonnés absents, sauf à considérer que la réduction des voyages (38% des répondants) puisse être directement rattaché à la stratégie de réduction d'empreinte carbone des entreprises.

Un retour sur investissement à géométrie variable

 

A l'instar de nombreuses solutions informatiques, les outils de collaboration / communication font également l'objet d'une étude de retour sur investissement. Pour autant, plus d'un répondant sur cinq précise que ce dernier n'a pas encore eu lieu depuis leur mise en place. Cependant, une majorité (38%) indique que cela a été le cas dans un délai maximal de deux ans suivant l'implémentation contre 25% au cours de l'année qui a suivie. A noter cependant que le ROI n'a été effectif  qu'au bout de trois ans pour un peu moins d'un répondant sur cinq.

Des craintes liées au manque de sécurité des données

 

La mise en œuvre d'un outil collaboratif n'apporte pas seulement son lot de bonnes nouvelles.  Ainsi, elle peut être confrontée au sein de l'organisation à certains blocages ou freins de nature variée. Parmi les principaux, l'étude de Kelton Research pointe des risques en matière de sécurisation des données personnelles (44%), devant un phénomène de perte de relation et de contact humain (37%). En revanche, les collaborateurs semblent avoir bien intériorisés le fonctionnement de ces outils, le manque de maturité vis à vis des nouvelles technologies n'étant partagé que par 14% des répondants.

Evolution des usages en 2011

 

Une très large majorité de répondants (75%) estime que l'usage des outils de communication et/ou de collaboration va croître dans le courant de l'année prochaine. Si un peu plus de la moitié (52%) estime que cette évolution sera modeste, près du quart (23%) pense au contraire qu'elle augmentera de façon significative. Seulement 2% des répondants misent en revanche sur un scénario inverse, à savoir un recul de l'usage des outils de communication / collaboration.

Précision méthodologique : cette étude intitulée "Collaboration Study : Job Title Topline Report" a été commanditée par Avanade et menée en mars 2010 par Kelton Research auprès de 538 personnes appartenant au management intermédiaire, décideurs informatiques et responsables de Business Units de 17 pays dans le monde.  

 

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